lundi 19 mai 2008

Ils ont dit.Hervé Bazin.......



"Quand l’ampoule succède à la lampe à huile, le tracteur au bœuf, il s’agit d’un nouveau nécessaire qui surclasse l’ancien, hors d’époque. Mais le Vison, le Diamant, le Caviar, seront toujours superflus. "


C'est écrit dans "Les bienheureux de la désolation" paru en 1970, je vous dirige ci-dessous par un lien vers le sujet de ce livre

http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bienheureux_de_la_D%C3%bazin,

Il était le petit-neveu de l'académicien René Bazin, né à Angers, dans une famille bourgeoise, très dévote
Après un accident, il devint amnésique et fit un long séjour à l hôpital, à sa sortie de l hôpital,et durant plus de 14 ans il devint marchand ambulant,puis garçon d'ascenseur, ferrailleur ou batteur de tapis.

dimanche 18 mai 2008

Les Bureaux? c'est au Salvador!




Il y a quatre ans, la Maison Repossi, me confia un travail d'expertise. Leur magasin Parisien se trouve place Vendôme, et ce n'est un secret pour personne (ou presque) qu' Albert Repossi fut l'un derniers a rencontrer la Princesse Diana, Princesse De Galles. Son Ami Emad Mohamed Fayed, (en arabe عماد الدين محمد عبد المنعم الفايد ) venait de lui commander une bague ornée d'un diamant taillé en étoile quelques jours avant leur tragique accident.
. Monsieur Albert Repossi est fournisseur de la famille princière de Monaco, mais aussi de Sharon Stone, Monica Belluci, Isabelle Huppert, qui a porté un collier en or noirci au Festival de Cannes, etc!!.
A un moment de mon expertise, il me fallait disposer d'un ordinateur de la maison et il me fut répondu que je pouvais me rendre aux bureaux, au département Horlogerie. Je demandais ou étaient ces bureaux, "Les bureaux, c'est au Salvador" ...oui... Oui.. mais encore!! Vous ne connaissez pas? le portier va vous accompagner.



C'est ainsi que j'apprenais que les bureaux se trouvaient dans un local appartenant à Henri Salvador. De fait en redescendant , je vis sur les boites aux lettres au 6 place Vendome, l'adresse de la Maison de production de monsieur Salvador "les disques Rigolo" Longtemps Henri Salvador y eut son "home studio" et surtout son appartement parisien, se trouvait en haut, de limmeuble place Vendôme. Il était l'une des rares personnes qui habitait encore sur la place (il n'y avait je crois qu'une fenêtre donnant sur la place) car il n'y a plus que des Joailliers et des sociétes diverses. Pour déjeuner,il n'avait que la place à traverser pour aller au Ritz. Cette place Vendôme, quelle Merveille!
Pour REPOSSI voir
:repossi.com

lundi 28 avril 2008

Loi Française sur le commerce des pierres précieuses

Je suis étonné de lire encore et toujours, sur les sites internet, dans des magasins, sur les étals de vendeurs sur les marchés ou les vides greniers-foires à tout, les termes "pierres semi- précieuses" "Corail fin" " saphir de synthèse" etc!
La France est le pays dont les textes législatifs sont les plus avancés et les plus complets et Le Décret n° 2002-65 du 14 janvier 2002 va même au delà de ce que demande le CIBJO. C'est pourquoi je publie ci-dessous cette loi en soulignant les passages importants.




Cliquez sur l'image pour agrandir ce méli-mélo de pierres gemmes et d'imitation : Verre imitant l aventurine, malachite et azurite accolées,diamants, citrine, corindons synthétique pour imiter le saphir jaune et la citrine,quartz avec aiguilles de rutile,améthyste, corail ,cordiérite,néphrite,bois  silicifié ,rubis,ambre,pyrite, grenats bruts,micas, spinelle synthétiques,marcassite,oeil de tigre,tourmaline,émeraudes,péridot,opales, verres opalisés,etc!
J.O n° 13 du 16 janvier 2002 page 872 texte n° 2

Décrets, arrêtés, circulaires
 Textes généraux
 Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie

 Décret n° 2002-65 du 14 janvier 2002 relatif au commerce des pierres gemmes et des perles  

NOR: ECOC0100138D  

Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et de la garde des sceaux, ministre de la justice,
Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d’information dans le domaine des normes et réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l’information, et notamment la notification n° 99/0233/F du 10 mai 1999 à la Commission des Communautés européennes ;
Vu le code de la consommation, notamment ses articles L. 214-1 et L. 214-2 ;
Vu le code des douanes, notamment son article 38 ;
Le Conseil d’Etat (section des finances) entendu,

Décrète :
Article 1
 Les dispositions du présent décret s’appliquent aux matières et produits suivants :
- pierres gemmes formées dans des gîtes naturels ;
- pierres synthétiques, pierres artificielles et imitations de pierres gemmes ;
- matières organiques d’origine végétale ou animale, traditionnellement utilisées en joaillerie ;
- perles fines ;
- perles de culture ;
- imitations de perles fines et de perles de culture,
quels que soient leur origine, leur provenance et l’emploi auxquels ils sont destinés.

Article 2
Est complétée par la mention « traité » ou par l’indication du traitement, sous réserve des exceptions prévues à l’article 3 ci-après, la dénomination des pierres gemmes, matières organiques, perles de culture et perles fines qui ont subi, selon le cas, un traitement par irradiation, par laser, par colorant, par diffusion en surface, par emplissage, éventuellement à titre de résidu d’un traitement thermique, de matières étrangères incolores solidifiées dans les cavités extérieures qui présentent des ruptures de réflexion visibles à la loupe de grossissement 10 fois, ou par toute autre méthode de laboratoire modifiant leur apparence, leur couleur ou leur pureté.

Article 3
L’apposition de la mention « traité » ou l’indication du traitement n’est pas obligatoire pour les pierres gemmes, matières organiques, perles fines et perles de culture ayant subi les pratiques lapidaires traditionnelles suivantes :

- une imprégnation par une substance incolore fluide ;

- un traitement thermique, sous réserve que les éventuels résidus de chauffage en surface ne provoquent pas de rupture de réflexion visible à la loupe de grossissement 10 fois ;

-         un blanchiment sans adjonction de produits colorants ou de vernis.
-          
Article 4
  Les qualificatifs suivants complètent respectivement la dénomination des matières et produits mentionnés ci-dessous :

- « reconstituée » pour les pierres obtenues par fusion partielle, par agglomération ou frittage de matières naturelles pour former un tout cohérent ;

- « composite » pour les pierres qui sont des corps cristallisés ou amorphes composés de deux ou plusieurs parties assemblées non par la nature mais par collage ou par tout autre procédé. Leurs composants sont soit des pierres naturelles, soit des pierres synthétiques, soit des produits chimiques ;

- « synthétique » pour les pierres qui sont des produits cristallisés ou recristallisés dont la fabrication provoquée totalement ou partiellement par l’homme a été obtenue par divers procédés, quels qu’ils soient, et dont les propriétés physiques, chimiques et la structure cristalline correspondent pour l’essentiel à celles des pierres naturelles qu’elles copient ;

- « artificiel » pour les produits cristallisés sans équivalent naturel connu ;

- « d’imitation » pour les produits artificiels qui imitent l’effet, la couleur et l’apparence des pierres naturelles ou des matières organiques, ou d’autres produits artificiels, sans en posséder les propriétés chimiques ou les propriétés physiques ou la structure cristalline.

L’emploi des termes : « élevé », « cultivé », « de culture », « vrai », « précieux », « fin », « véritable », « naturel » est interdit pour désigner les produits énumérés au présent article.

Article 5
  L’emploi des termes : « semi-précieux » et « semi-fins » est interdit pour désigner toutes les matières et produits mentionnés à l’article 1er.

Article 6
 Les termes : « perle » ou « perle fine » sont réservés à des concrétions naturelles sécrétées accidentellement, sans aucune intervention humaine, à l’intérieur de mollusques sauvages.

Article 7
  Sont dénommées « perles de culture » les perles dont la formation dans un mollusque vivant est provoquée artificiellement par l’intervention de l’homme, par quelque moyen que ce soit.

Ces perles de culture sont dites « perles de culture sciées 3/4 ou sciées 1/2 », selon leurs formes, lorsqu’elles ont été sciées ou meulées.

Elles sont dénommées « perles de culture composées » lorsqu’elles résultent de l’assemblage par l’homme de la partie supérieure d’une perle de culture avec une ou plusieurs parties inférieures de même nature ou de toute autre matière.

Article 8
  Sont dénommées « perles d’imitation » :

- les perles entièrement ou partiellement fabriquées par l’homme, copiant l’apparence, la couleur et l’effet des perles naturelles ou de culture mais ne possédant pas leurs propriétés physiques ou chimiques ou leur structure cristalline, même si des matières naturelles ont été utilisées ;

- les perles de culture traitées par dépôt d’un enduit quelconque à la surface, notamment d’un vernis plastique ;

-         les produits ressemblant à une perle dont les couches extérieures ne sont pas entièrement le résultat d’une sécrétion naturelle intervenue à l’intérieur du mollusque producteur.
-          
Article 9
  Il est interdit d’importer, de détenir en vue de la vente, de mettre en vente, de vendre ou de distribuer à titre gratuit les matières et produits mentionnés à l’article 1er sous une dénomination autre que celle prévue aux articles 2 à 8 du présent décret.

Cette dénomination est indiquée sur les étiquettes accompagnant le produit et sur tout document commercial ou publicitaire s’y référant.

Article 10
  Pour les produits mentionnés à l’article 2, une fiche d’information décrivant les traitements appliqués, autres que les pratiques mentionnées à l’article 3, leurs effets et les précautions à prendre dans l’entretien de la pierre, de la matière organique ou de la perle est mise à disposition du consommateur préalablement à la vente, puis lui est remise avec la facture.

Pour les produits mentionnés à l’article 3, les consommateurs sont informés, par affichage sur les lieux de vente, que certaines pierres gemmes ont pu faire l’objet de pratiques lapidaires traditionnelles, par utilisation de fluides incolores et chauffage, et que les perles ont pu faire l’objet d’un blanchiment. Cet affichage doit être parfaitement lisible de l’endroit où la clientèle est habituellement reçue. Lorsque ces produits sont proposés au consommateur selon une technique de communication à distance, la même information figure sur l’offre de contrat de vente à distance.

Article 11
  Les dispositions du présent décret ne s’opposent pas à la mise sur le marché en France des produits légalement fabriqués et commercialisés dans un autre Etat membre de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen qui assure un degré de protection et d’information du consommateur équivalent à celui du présent décret.

Article 12
  Le décret n° 68-1089 du 29 novembre 1968 portant règlement d’administration publique pour l’application de la loi du 1er août 1905 modifiée sur la répression des fraudes et des falsifications en ce qui concerne le commerce des pierres précieuses et des perles est abrogé.

Article 13
  Le présent décret entrera en vigueur le 1er février 2002.

Article 14
  Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, la garde des sceaux, ministre de la justice, la secrétaire d’Etat au budget, le secrétaire d’Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l’artisanat et à la consommation et le secrétaire d’Etat à l’industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 14 janvier 2002.

Par le Premier ministre : Lionel Jospin
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,  - Laurent Fabius
La garde des sceaux, ministre de la justice,  - Marylise Lebranchu
La secrétaire d’Etat au budget,  - Florence Parly
Le secrétaire d’Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l’artisanat et à la consommation,  - François Patriat
Le secrétaire d’Etat à l’industrie, Christian Pierret



samedi 26 avril 2008

Propos de l'amiral....De kersauson


"La Fête des mères est l'occasion unique pour des milliers d'enfants de se venger avec un cadeau immonde....collier en nouilles, boites à bijoux en boites de camembert, cendrier......."


Sacré Amiral , a croire que Prévert lui aurait dédié ce beau poême:


L’amiral Larima
Larima quoi
la rime à rien
l’amiral Larima
l’amiral Rien.
L’amiral la rime a,
L’arrima, coi
La rime a ri, Hun !
L’ami râle là rima
Là mira l’riz, hein !

vendredi 25 avril 2008

Propos de Coco CHANEL sur le bijou




"Le but de la Joaillerie, n'est pas de faire paraitre une femme plus riche, mais de la faire paraitre plus belle. Ce n'est pas la meme chose"

Sur cette photo de Lipnitsky, Coco Chanel est en compagnie de VERDURA, joaillier américain. De son vrai nom;
Fulco,Santostéfano,della Cerda.
Duc de Verdura,
il travailla comme dessinateur, pour mademoiselle Chanel à Paris en 1926, plus tard en 1939 il s'installera à New York. Il est décédé en 1978.






Croix de Malte par Verdura

Sur cette photo  on voit un bracelet rigide qui réprésente une Croix de Malte. En 1937, Verdura et Coco Chanel déclinérent nombre de modèles sur ce thème.

mercredi 23 avril 2008

1858 - 2008 Les 150 ans de Boucheron



Boucheron, durant toute l'année 2008 fête ses 150 ans
.
Frédéric Boucheron avait fondé sa propre maison au Palais Royal en 1858, après avoir été apprenti dès l age de 14 ans chez Jules Chaise. Il avait 28 ans lorsqu'il ouvre cette boutique, rapidement les clients affluent, il devient suffisamment célèbre pour prendre le risque d'être le premier Joaillier à s'installer dans l'ancien hotel de la Castiglione au 26 place Vendôme, en 1893.


La comtesse (par mariage) de Castiglione fut la maitresse de Napoléon III pendant deux ans, ce qui lui ouvrit les portes de tous les salons privés d'Europe, ou elle put développer ses talents d'intrigante et d'entremetteuse, elle connut même Adolphe Thiers. Elle mourut, oubliée de tous de neurasthénie en 1888 et c'est donc en 1893 que s'installa Fréderic Boucheron dans l hotel ou elle avait été locataire de l'entre-sol
Il obtint de nombreux prix, à Philadelphie, à Paris, pour ses créations art nouveau. Son fils Louis Boucheron fut engagé par la cour de Téhéran pour estimer le fameux trésor de L'Iran.(quel travail)

J'aimais bien les grandes maisons de Joaillerie d'il y a quarante ans, je travaillais chez Candas rue Richelieu, des diadèmes sur lesquels il y avait 1000 heures de travail, des broches en platine tout en chatons faits mains, elles étaient gravées discrètement sous la pièce alors que maintenant c'est la signature qui est le plus gros élément visible du bijou et à l'époque il n'y avait que Cartier qui voulait développer une "marque". 
D'un point de vue Marketing , il avait raison, donc les autres s'y sont mis et Alain Boucheron s'est attaqué au domaine des montres, car cela permettait de bien identifier une marque. 
Une très belle bague (sauf le style Victoire de Castellane la , on sait d'ou elle vient) la marque ou du moins la signature à laquelle on tient, est à l'intérieur du corps de bague, et s'il y a 50 ans la femme en retirait une satisfaction personnelle, elle ne cherchait pas à "étaler"....
les choses ont changé, il fallait donc créer des objets, reconnaissables et identifiables à une marque au vu de objet, et Boucheron a parfaitement réussi son coup avec la B.B.


Je dis BB, pour désigner la "Boucheron Bonnet" Pas Brigitte Bardot, Mr Bonnet était directeur technique de l'atelier Boucheron, il inventa en 1944 (je crois) un fermoir invisible, petite merveille technique qu'il fit breveter et qui permettait aux dames de changer de bracelet d'un seul geste et facilement.


Ci-contre, montre rectangulaire sur laquelle fut installée en 1946 le système d'attache invisible de Mr Bonnet brevet N° 908247. A cette époque les montres des Joailliers étaient réalisées par des bijoutiers, ils fabriquaient des boites de montres qui n'étaient pas très étanche, et achetaient des mouvements a des horlogers.

Au départ la BB était plate, elle fut modifiée en 1988, elle était équipée d'un verre saphir, d'un remontoir cabochon et une signature invisible, ( Le Logo de la maison Boucheron est révélé par absorption sélective de vapeur d'eau, ceci pour mieux déceler les contrefaçons)


En 1991 Boucheron décide de galber son modèle (un peu comme la tank de Cartier), pour les cuirs interchangeables, un système de mise à la taille, rapide est mis en place dans chaque magasin dépositaire de la marque


A ce moment, on peut dire que le modèle est parfait, il peut plaire aux hommes comme aux femmes, il nous change de tous ces gros chronographes, dont les clients ne se servent jamais des cadrans.
Les Godrons (Moulure ornementale, de forme ovoïde, renflée ou creuse, disposée de manière symétrique) affirment le côté "bijouterie" de cette montre, elle est fine et élégante, en un mot c'est devenu un classique, pour longtemps.


Mais laissez-moi ajouter, que Boucheron, pour moi, c'est avant tout une grande maison de Joaillerie qui a fabriqué, à l'instar des Van Cleef, des Cartier, des Chaumet, des Mellerio (le plus ancien) des pièces merveilleuses, témoins de la qualité du travail des ouvriers Français de cette profession.

mardi 22 avril 2008

François Hugo, arrière petit fils de Victor, Orfevre....!

Contacté par un internaute qui pensait détenir un bijou créé par Jean Cocteau, offert par Aristide Briand à sa grand mère..(oui je sais ce n'est pas possible , je lui ai évidemment expliqué) je me suis empressé de rechercher de possibles fabricants , bien que ce bijou ne me semble pas une création originale de Cocteau. Au hasard de mes recherches, je trouvais une vente de la Maison Tajan avec l'expertise de Chantal Beauvois

140 JEAN COCTEAU
DEUX TÊTES PENDENTIF - SCULPTURE en or jaune.
Poinçon signature de l’artiste, numéroté 1494/2892.Exemplaire n° 10/50.
Poinçon du Maître Orfèvre : François Hugo.
DIAMÈTRE : 7 CM - POIDS : 47 G Dans son écrin en bois à la forme. Vente Tajan du 5- 8- 2003


Ou cet autre bijoux de Cocteau



Bijoux pendentif en or, poinçon-signature de l'artiste Cocteau, marque de l'orfèvre François Hugo, numéroté 18/50. . Poids : 19,7 grammes 8,6 x 5,5 cm.

C'est ainsi que je découvris le nom de François Hugo, je continuais mes recherches ,et trouvais qu'il était l'arrière petit fils de Victor Hugo.
J'avais,il y a quelques années, une petite maison à Villequier, sur le bord de la Seine , a coté de la très belle maison-musée de Charles Vacquerie, gendre de Victor et mari de Léopoldine, un lieu merveilleux et tout ce qui touche à Victor Hugo m'interpelle.Si vous en avez la possibilité, il faut visiter, vous retrouverez des meubles sur lequel le regard de Victor Hugo se penchait, des bow windows, et surprenant, les dessins que Hugo réalisait pour ses petits enfants.

Trois sites que je vous recommande
http://www.seinemaritime.net/musees_detail_departement_seine-maritime.php?idMusee=5
http://www.sequana-normandie.com/villequier.htm
http://www.univ-lehavre.fr/cybernat/pages/hugovill.htm

Victor Hugo eut, entre autres, un fils, Charles, qui épousa Alice Lehaene, il naquit de cette union un fils Georges , mari de Charlotte Dorian , ils eurent un fils qui s'appelait François Hugo, notre orfèvre né en 1899 et décédé en 1982.
HUGO François , Bijoutier Joaillier arts de la parure, 157 rue du faubourg saint honoré, Paris, Puis les cyprès, chemin de Galice a Aix en provence a partir de 1957
Arrière petit fils de Victor Hugo et frère du peintre Jean Hugo
Il est à la fois relieur, ébêniste, céramiste, dinandier orfèvre. Il crée ses propres bijoux, mais sa
principale activité d°orfevre consiste à exécuter pour les plus grands artistes 
grands artistes des pièces d'exception,
uniques ou en tirage très limite :
PICASSO de 1955 à 1961, puis pour DERAIN, ARP, Max ERNST et sa femme pendant un temps,Dorothéa TANNING, et ensuite  pour MATTA et Viseux 
Il réalise aussi des bijoux à tirage limite pour Jean Cocteau.




Dans les années 1920 François hugo, commença à transposer sous forme de bijoux des dessins de ,Ernst, Picasso, Harp, et plus tard Cocteau. Orfèvre, Joaillier, il était aussi Maitre verrier, il créa des bijoux pour le couturier Schiaparelli
 
Ci-dessous, bijoux de Picasso réalisés en or par François Hugo




Alors je profite de cet article pour vous mettre en garde contre les bijoux d'artiste.
Rappelez vous les lithos de Dali, etc!
Exemple, en ce qui concerne Jean Cocteau, pour lequel François Hugo a réellement fabriqué des bijoux, il circule d'autres bijoux, Il y a une "signature" au dos du bijou qui représente la copie du cachet de la succession, elle n'existait pas du vivant du poète.
Certains ont été réalisés pour une célèbre maison de la rue Royale à Paris, ils ont été réalisés après la mort de Jean Cocteau. Ils sont donc réalisés avec une autorisation (quand il y en a une ) du légataire du Poète, aujourd'hui décédé. Ce ne sont pas des oeuvres originales, mais des produits dérivés autorisés

Donc , attention, renseignez vous , exigez un certificat d'expert et une facture.

François Hugo assura la pérennité des Hugo et de son art, en transmettant à son fils Pierre, qui réalise de nombreuses expositions de par le monde :, l'amour de ce métier.

Poinçon de François Hugo


Sur les bijoux Hugo, figure souvent ce poinçon que je n'ai pas identifié.


Pierre Hugo

En 1975, son fils Pierre reprend son atelier et poursuit ses activités de reproduction
 Insculpation le 12 -12-1947  à Paris  son poinçon à Paris. Poinçon une croix ancrée, F. H. Source :Azur 1949, 1974.


HUGO Pierre
Né à Paris en 1947.
Fils de François, petit-fils de Georges, arrière petit-fils de Charles, arrière arrière petit-fils de Victor Hugo. Etudes primaires et secondaires en France. Diplômé du Sir John Cass College of Art, London.
Diplômé du Royal College of Art, London 1966.
Apprentissage avec son père François Hugo de 1968 à 1975 pour apprendre la bijouterie et l’orfèvrerie.
Maître Orfèvre en 1975.
Il reprend les  Ateliers François Hugo et assure la pérennité des éditions de bijoux d’artistes tels que Picasso, Ernst, Cocteau, Derain.

lundi 31 mars 2008

Exposition GOLD FINGERS

Philippe Tournaire Cliquer pour agrandir

C'était en 1997 , et ces derniers jours au fil d'un échange e-mail avec Serafino à Montréal, j'avais ressorti cette exposition de mes cartons, pour leur parler de la création de bijoux contemporains.
Finalement, ces photos (entre autres) de Beldicot, me paraissent toujours d actualité, alors je vous en offre quelques unes.
La premiere est une bague de Philippe Tournaire :
https://www.philippetournaire.com/fr/

Superbe le toutou avec la photo de la bague en collier de chien, qu'il ne m 'en veuille pas, elle me rappelle une montre de la marque Omega , dans les années 60 dont le bracelet était un pavage de pierres dures de formes différentes et entourées par un fil carré. Les idées de la mode sont un éternel recommencement, mais c'est tout ce que nous avons vu et assimilé qui ressort de notre cerveau pour créer

Cette bague ci-dessous a été crée par Didier Guillemain / Jeune Joaillier à qui j'avais demandé de rentrer a la commission création du CPDHBJO et qui fut l'instigateur de cette exposition rendez vous sur son site.





Merveilleuse Photo de Beldicot une bague en Turban et réalisation de cette bague par Didier Clauss



Bague de Laurent Axel Limoges


La grenouille qui se promène sur la broche Nénuphar en or jaune de Thérèse Sudre:



THÉRÈSE SUDRE : UN PARCOURS INHABITUEL - CRÉATRICE DE BIJOUX
Dessinatrice et créatrice de bijoux originaux et exclusifs, Thérèse Sudre a remporté plusieurs prix et participé à de nombreux salons qui l’ont amenée, en 1992, à se lancer dans l’exportation. Invitée au Japon par les magasins Seibu pour une exposition, elle fut remarquée pour ses créations aux matériaux innovants et put à cette occasion conclure une première commande de 350 pièces (l’équivalent de 600 000 à 700 000 francs). Cette première expérience lui fit croire que le marché japonais était facile d’accès, qu’il suffisait de s’y rendre pour que cela fonctionne, mais, l’année suivante, elle déchantait, n’ayant sans doute pas assez préparé sa mission.

A l’occasion d’une autre exposition de bijoux qui se tenait à New Delhi, elle put rencontrer des créateurs de différents pays et notamment des Japonais. Il s’agissait de la société Taj Entreprise (avec Kazuo Ogawa comme créateur ) avec laquelle elle tenta de faire affaire au Japon. Ils essayèrent de la présenter à de très grosses sociétés japonaises qui semblaient être intéressées par ses bijoux mais qui ont finalement abandonné car elles ont eu peur que ces créations soient trop vite copiées. Rien ne s’est donc concrétisé et elle prit alors conscience que ce marché était finalement beaucoup plus difficile que ce qu’elle avait pu imaginer. Une dizaine d’années plus tard (en 1996), elle retourna au Japon alors qu’elle était devenue fabricant officiel. Grâce à des amis créateurs qui exposaient depuis quelques années au Salon IJT (International Jewelry Tokyo : Salon professionnel de la bijouterie), elle put reprendre contact avec les Japonais qu’elle avait rencontrés auparavant. Séduits par l’évolution de sa collection, ils sont devenus son agent exclusif. Les affaires ont alors très bien marché pendant trois-quatre ans et puis ce fut le début de la crise. Toutefois, sur les encouragements de la Chambre de Commerce Lille, Thèrèse Sudre se décide à poursuivre l’aventure. Depuis, elle a conclu ses plus importantes commandes en retournant au salon IJT et y fit son meilleur chiffre d’affaires.


Ma Page, certaines de mes clientes n'avaient pas aimé, elles avaient fait le rapprochement avec "Langue de Vipère" Peut être que Beldicot, notre photographe y avait pensé, pour moi, c'est une bague que j'avais réalisé en 1962, pour ma mère, j'avais 20 ans, mon père l'avait baptisée "Bague EVE"



Cliquer pour agrandir

En haut une montre bague d'ou le cigare
Une superbe Tourmaline Rose , qui symbolisait le Coeur dans une radiographie
Une bague avec d'un coté une perle noire de Tahiti et de l autre une perle blanche, le tout sur fond de carburateur anglais car la bague faisait penser à une came de moteur.
La dernière j'en ai parlé dans l'article précédent.


samedi 29 mars 2008

La Paire, il y en avait bien une!!!!




Prenez un peu de recul pour regarder la photo après l avoir agrandie en cliquant dessus

En échangeant des e-mails avec mes collègues canadiens, il m'est revenu en mémoire une exposition que 10 artisans (dont votre serviteur) avaient réalisé à Paris au Forum des halles à Paris.
Entre autres j'avais créé cette bague en améthyste ,diamants, et or jaune. Un photographe Jean Claude Beldicot était partie prenante de cette expo, et nous avions laissé libre cours à son imagination.
La galerie Come and See, s'occupait de la vente et alors que j'exerçais à Rouen en Normandie, une habitante de Caen, vint à cette exposition et acheta cette bague.
Rentrée chez elle à Caen, elle me téléphona et me demanda s'il était possible d'avoir un agrandissement de la photographie qui était au catalogue de l'expo. la promesse fut réalisée, je lui adressais cette photographie, illico presto.

Elle ouvrit le paquet et eut un doute; elle m'appela au téléphone et génée me demanda:
"Mais Monsieur, la photo...... c'est..!!..en dessous....."

Je lui répondis du tac au tac "oui madame, c'est une paire de fesse" Le temps de se remettre , une discussion suivit.

Cette cliente que je n'ai jamais  revue, a-t-elle mis la photographie sur sa cheminée???

lundi 24 mars 2008

Termes de Bijouterie Joaillerie, Orfevrerie

Dans l'article "Pierre des métaux précieux", j'ecrivis le mot "FOURRE" mais connaissez vous ceux ci

ENTURE: c'est l'opération qui consiste à détacher d'un objet une empreinte de garantie(un poinçon par exemple) sur un petit ouvrage, pour la ressouder sur un ouvrage plus gros. Ceci pour tromper le client, ou ne pas payer de droits de garantie. Cela tombe sous le coup de l article 141 du code pénal et 526+1760 du CGI.

OSMIOR : Alliage d'or, de cuivre, de nickel, et de zinc (l'osmior imite le platine)

FRITTAGE : méthode permet d’obtenir un objet métallique à partir de poudres soit de métal pur, soit d’alliage, soit composées de plusieurs poudres de natures
différentes mélangées, qui sont comprimées dans un moule puis frittées, c’est à dire chauffées à unetempérature inférieure à leur point de fusion.

dimanche 23 mars 2008

In search of the précious stone by ALBERT RAMSAY

Pour rattraper la déclaration de John Lennon, celle de Albert Ramsay , Collectionneur et chercheur de Gemmes, en 1925


"Pour moi, une gemme ne représente pas qu'une babiole froide et inanimée, Elle symbolise les années de vie à l'obtenir. Elle est humide de la sueur du travail au milieu de périls inconnus et sous le soleil tropical, elle est chaude de l'âme de son découvreur, et alors que je la tiens au creux de ma main,je peux à nouveau sentir les frémissements qui ont envahi cet homme, quand pour la première fois il a exhibé le fruit de son labeur. Pouvez vous m'en vouloir d'être fasciné."


"IMAGINE" John Lennon




"Vous qui occupez les places les moins chères, tapez dans vos mains ; tous les autres, agitez simplement vos bijoux"

Féroce mais non sans humour, John Lennon, qui à 23 ans fit cette déclaration le 15 novembre 1963 au Royal Variety, à Londres


mardi 18 mars 2008

Le bijou Cloture

Cliquez pour agrandir

Vous connaissiez le bijou en béton! le bijou folklorique! le bijou historique! le bijou marin, le lunaire, l'africain, le révolutionnaire.......mais le bijou cloture champètre?
"Monsieur Richard, je voudrais que vous me réalisiez un bracelet pour mon mari"
"Avec Plaisir ! mais vous avez une idée?"

"Oui Monsieur, je vous ai amené le modéle, qu'il faudrait éxécuter en plus gros, car mon mari est fort, et a un bon poignet""Qu'a cela ne tienne"
Et la dame, que je voyais pour la première fois continue... "Mais monsieur Richard, je le voudrais à l identique" "Puis je voir votre projet?" "oui , j'ai fait plusieurs bijoutiers, ils m'ont dit ne pouvoir le réaliser" Et ma nouvelle cliente sort de son sac, un fil de fer barbelé. Je respire un bon coup, et lui calcule un devis. Nous tombons d'accord je le réalise avec 4 éléments tournés autour du fil principal.
Je termine....puis je me dis que si mon client pose son poignet un peu fortement sur quelque chose, il pourrait se blesser. Je livre, la cliente est ravie, son mari passe deux jours après pour me témoigner de sa satisfaction.
Plein de choses me sont passées par la tête à propos de cette commande.

Entres autres, pourvu que personne ne lui cherche des noises, car s'il lui retourne une mandale.....

Pierre de touche des métaux précieux



Plusieurs lecteurs de mon Blog, m'ont écrit pour savoir ce qu'était la "Pierre de touche":
Pour ceux qui ont porté de l'or ou des bijoux en or chez un bijoutier, ils ont pu voir mon confrère sortir une petite boite qui ressemble à la mienne, photo ci-contre, avec une pierre noire. L' homme de l'art a frotté l'or sur cette pierre noire, a sorti une petite bouteille d'une boite en bois ou en bakélite, et a délicatement déposé un liquide sur les traces d'or laissées par ce frottement sur la pierre. Puis avec l'assurance du professionnel, il vous aura déclaré "c'est de l'or" ou "c'est du toc" !
Ce procédé était déja employé par les Romains.

Donc il nous faut une pierre de couleur sombre ou naturelle, un grain fin, inerte aux acides. La Lydite (variété de jaspe noir)ou Basanite est celle qui est le plus souvent utilisée. De fait les anciens appelaient la pierre de touche "pierre Lydienne"de cette partie de l'asie mineure qu'ils nommaient LYDIE . Le nom de "pierre de touche" vient de ce que l'analyse des métaux se fait en les frottant (en touchant) sur cette pierre.
Nous verrons plus loin que les acides qui vont attaquer le dépôt de métal sont très puissants, donc la pierre doit avoir une dureté élevée pour ne pas casser lorsqu'on frotte avec force le métal sur la pierre, elle doit être d'un aspect "mat" pour que la lecture soit meilleure, et une surface plane.
Il nous faut aussi des "Touchaux" c'est a dire des fragments d'or étalon, dont on est sur de connaitre les valeurs d'alliage.Nous aurons donc des touchaux 9,14,18,22 carats ou plutôt dans la nouvelle règlementation Française 375,585, 750,916/1000° d'or fin.

Et pour finir une dissolution d'acide Nitrique et d'acide Chlorydrique (Attention les doigts) appelée aussi eau forte.
Une fois j'ai laissé quelques gouttes tomber sans le vouloir, elles sont tombées sur mes chaussures, effet rapide garanti.Il Y a pire ,l'eau régale qu'utilisent aussi les bijoutiers

On trouve ces solutions dans le commerce , prêtes à l'emploi. elles se conservent pendant plusieurs années dans des ampoules en verres scellées à chaud.

Ensuite regardez le film qui suit, il a été réalisé par le "CETEHOR" le centre technique de l'industrie horlogère qui se trouve à Besançon, en collaboration avec la direction générale des Douanes et le service de la Garantie.




C'est une méthode valable pour tout fabricant ou artisan consciencieux, qui tient à sa réputation et à celle de sa profession.
Une réforme très importante pour nos métiers est passée presqu' inapercue du moins aux yeux du public.
Nous avons obtenu en 2004 (réforme engagée par Mr le ministre des finances en 1994, Mr Nicolas Sarkozy) une délégation de poinçons avec certes des conditions draconnienes; pour simplifier, c'est l'autorisation d'apposer les poinçons de la garantie Française sur les bijoux que nous fabriquons, ou pour être plus précis , que nous mettons en circulation.
Un cahier des charges permet de déterminer si l'artisan ou le fabricant est équipé du matériel nécessaire, s'il est suffisamment apte dans l'exercice de sa profession.
Je ne m'étendrais pas sur ces conditions d'attribution, mais répondrais à tout courrier qui désirerait obtenir des précisions.
L'important pour les lecteurs de ce blogg est de comprendre les choses. Désormais une partie de la profession applique elle même le poinçon de la Tete d'aigle sur les ouvrages en or 750/1000° qu'elle a fabriquée (les autres métaux précieux de même).
Cette délégation n'a pas été donnée aux marchands de bijoux d'occasion car cette méthode du touchau a ses limites et doit être vraiment réalisée par des professionnels qui suivent la fabrication ou la façon du bijou, depuis la fonte du métal ,jusqu'à sa livraison.
Je vous donne un exemple: Un bracelet jonc rigide qu'un client m'avait ramené d'un voyage en Afrique. Il me demande de souder un anneau pour fixer une breloque et avant de le peser pour donner au client un reçu, j'ai un doute; son poids ne me parait pas en rapport avec le volume.
Je fais part de mon doute et demande au client à vérifier en sa présence, nous allons dans l'atelier et je scie le bracelet, et une fois scié, nous nous apercevons que ce bracelet était "Fourré" c'est a dire qu'il était composé en grande partie de cuivre, inséré dans un tube d'or.
Le client m'a demandé ce qu'il fallait faire, je lui ai répondu qu'a moins de retourner immédiatement voir son vendeur en Afrique, il n'y avait rien à faire, mais que je pouvais ressouder et mettre un anneau pour sa breloque.
Je n'aurais pu m'apercevoir de la qualité de ce bracelet "marqué or 750" avec la pierre de touche et le touchau. Seul un contrôle destructif par coupellation aux acides aurait pu déterminer la valeur du titre exact.

Que faire lorsqu'on s'aperçoit que le bijoux que nous avons fabriqué n'est pas au titre ? Cela date de 1825 mais c'est l'évidence même

C'est un vaste sujet, j'espere vous avoir éclairé

Rappel des poinçons français utilisés actuellement (2009)




cliquez pour agrandir

mercredi 12 mars 2008

Mettre ses bijoux au clou

Lorsque vous avez besoin d'argent, et que personne ne peut, ou ne veut vous aider, s'il vous reste , ne serait-ce qu'un bijou, les Crédits municipaux vous recevront et vous prêteront en gardant votre Bijou en gage.


Vous pourrez revenir plus tard rembourser la somme empruntée, et votre bijou vous sera rendu, si vous ne pouvez le faire au bout d'une année, ce bijou sera vendu, mais si vous payez les intérèts (faibles) sur l'argent prêté vous pourrez continuer à béneficier de ce prêt une année de plus et renouveller chaque année l opération.
Comme beaucoup, je pensais qu'a l'intérieur des Crédits Municipaux, c'était un peu 'l'inventaire à la Prévert" que les gens gageaient leurs tableaux, leurs meubles, leurs parapluies, leur accordéon,leur manteau de fourrure....!
Jusqu'a ce que j'en visite un de plus près pour les besoins d'une enquète des Douanes que j'assistais en tant qu'assesseur en Douanes.
Que ne fut pas ma surprise d'apprendre que 90% des prêts sur gages l'étaient sur des Bijoux....Alors cela vaut peut ètre la peine de faire un petit article sur le sujet.


Avant le Crédit municipal, les mont de Piété, mais avant les monts de piété?
L'usurier ou le préteur sur gage.


A Rouen, la ville ou j'ai vécu 65 ans , et plus particulierement dans ce merveilleux petit musée des antiquités se trouve ce vitrail, de l'eglise Saint Eloi , vitrail du XVI ° siecle, il relate l'histoire...ou la légende "du Miracle des Billettes".Les faits remontent à l'an 1290, une femme avait obtenu un prêt de 30 sous, d'un Usurier en lui donnant en gage ses plus beaux vetements. Losrqu'elle voulut récuperer pour la fête de Paques ses vètements, n'ayant pas d'argent pour dégager ceux-ci,il lui demanda en paiement delui ramener l'Hostie consacrée lorsqu'elle recevra la communion. Ce qu'elle fit.L'usurier, qui était juif, piqua l'hostie, la tortura de toute sorte, finit par la mettre dans un chaudron qui deviendra un bain de sang. Une voisine ayant dérobé l hostie et l'ayant portée au Curé, celui ci dénonça l'Usurier juif qui fut brulé, ses enfants et sa femme convertis au Catholicisme, leur maison rasée et on fit construire une chapelle à la place.


Ceci pour vous expliquer que les Usuriers Juifs concentraient toutes les rancoeurs, et pas seulement parce qu'ils prêtaient de l'argent, mais parce les gens de l 'époque établissaient un lien entre l'usure et les crimes de sacrilège dont trop souvent ils étaient accusés. (ce qui plus tard amènera à la création des Monts de Piété)
Les juifs ne pouvaient pratiquement exercer aucune activité( le Concile de Latran leur interdisant toute supériorité sur les Chrétiens), même les activités agricoles; Saint Louis avait bien essayé d'inciter les Juifs à devenir Artisans, mais comme aucune mesure concrète n'avait été prise et les "Corporations" Chrétiennes ne les acceptaient pas. Il ne leur restait que la Finance.
A une époque ou l'économie se develloppe, ou les echanges se multiplient, l'Eglise catholique, réprouve la pratique de l'usure pour les Chretiens et permet au Juifs de la pratiquer. Ils deviennent Banquiers , mais les Rois prennent des mesures drastiques contre les juifs , ce qui les affaiblit , alors que parallèllement les prèteurs Chrètiens (Lombards, Venitiens , Cahorsins) mettent en place des systèmes qui font que les juifs, de Banquiers, deviennent petits prèteurs sur gage pour le petit peuple, qui les accuse d'etre des usuriers.
L'idée du juif cupide vient de là.
En 1462 le moine Barnabé de Terni pour contrer les usuriers, accorde des prèts sur gages sans frais et sans intéret, "Crédit de Piété" ou "Monte Piéta" mal traduit par les Français en Mont de Piété.
C'est en 1610, que se crée le Mont de Piété d'Avignon, il existe toujours, mais ce fut le premier de France, c'est la Congrégation Notre dame de Lorette ,désirant "Instruire, exhorter à la patience et soulager dans leurs besoins,les pauvres honteux" qui voulut faire cesser les ravages des Usuriers qui prenait jusqu'a 100% d'intérets.


Paris dut attendre 1637 pour ouvrir avec l 'appui de Richelieu,
un Mont de Piété qui sera fermé après la mort du cardinal. C'est Théophraste Renaudot qui le crée.
Quel homme ce Renaudot! Protestant, médecin à l age de vingt ans, conseiller de Richelieu, il crée les "petites annonces". Il crée aussi "la Gazette" et devient ainsi le premier journaliste.
Il fallut attendre 1778 pour que le Mont de Piété soit rétabli par Louis XVI.


Depuis les monts de Piété se sont développés dans le monde entier.Même la Chine maintenant en compte plus d'un millier .


Entre 1995 et 2005, le crédit municipal de Paris à reçu plus de 450000 dépots et je vous le rappelle, constitué à plus de 90% de bijoux.
Ce même Credit municipal de Paris a commandé une étude qui nous enseigne que les courbes de dépots sont en relations directes avec les courbes du chomage.
Dans 90% des cas les objets en dépots sont récupérés par leur propiétaire , c'est un chiffre à méditer.


QUELQUES ANECDOTES SUR CES PRETS
Donc, sur les mises en gages de bijoux par leurs propriétaires, j'ai glané ça et là , quelques petites histoires.
Une femme avait besoin de soins dentaires pour 5000€, ces soins sont peu ou pas remboursés par la sécurité sociale, elle a mis ses bijoux en gage en attendant de toucher sa mutuelle.


Un musicien amateur qui ne pouvait payer son loyer à gagé ses bijoux pour payer.


A mort de leur mère , deux soeurs ne pouvaient payer les droits de succession, elles ont obtenu un prèt de 6500€ en gageant leurs bijoux et un meuble, elles ont réglés les droits de succession et repris leurs biens un an plus tard.


Cela ne se passe pas toujours bien, exemple : ce joueur de Tennis Thomas Saint Leger Gould qui va en finale de Wimbledon (contre John Hartley) et qui perd cette finale en 1879. Il ne revint jamais tellement il était décu et vexé,et on n'entends plus parler de lui jusqu'a ce que lui et sa femme , joueurs invétérés soient criblés de dettes. Ils font la connaissance d'une veuve danoise fortunée, Madame Emma Lanvin, qui met ses bijoux au clou pour leur permettre de rembourser leurs dettes. Quelques temps après, ils tentent d'expedier par le chemin de fer deux valises vers londres. Une forte odeur attire l'attention du porteur et la police ouvrant les bagages , trouve la veuve découpée en morceaux .
Ils furent condamnés à vie,madame Gould mourut en 1914 à la prison de Montpellier et le finaliste de Wimbledon , meurt au bagne de Cayenne, à l'ile du diable en 1909.



La Reine Isabelle la catholique, voulait mettre ses bijoux au clou pour aider Christophe Colomb à financer son expedition vers"les Indes" , mais son fermier général lui répondit que ce n'était pas nécessaire car il tenait à lui rendre le service de lui prêter sur sa caisse personnelle la somme de 1 million de maravedis.





Pour financer le mariage de leur fille, un couple a donné en gage la bague de fiançaille acquise trentes années auparavant.
Le preteur sur gage et sa femme (musée du Louvre)

Personnellement j'ai accompagné en tant qu'assesseur auprès des Douanes, les douaniers dans une enquete auprès d'un crédit municipal. Les douaniers avaient trouvé sur un suspect, un reçu de chez "ma tante". Ils attendaient de moi que je vérifie le stock de bijoux qui se trouvait dans ce credit municipal, au nom du suspect. Finalement en effectuant des recherches sur une longue durée, ils s'aperçurent que ce Monsieur, portait 40 bijoux, puis plus tard en reprenait 30, en remettait 5 et en reprenait plusieurs semaines après 20. Ce monsieur qui faisait commerce de bijoux (au noir) avait peur de les laisser chez lui, ne pouvait louer un coffre à la banque pour les déposer (et surtout pour ne pas se faire reperer), c'était donc le crédit municipal de cette ville du Nord ouest qui faisait office de Banquier,et en plus cela coutait moins cher qu'une location de coffre à la banque.
J'ai pu verifier aussi que les bijoux représentait bien 90% des dépots.
Présent dans la salle , mais derriere les guichets avec le personnel, je pouvais voir les clients, je fus surpris par la quantité de femmes du Magreb et du moyen orient qui venaient gager de grosses quantités de bijoux. Cela rejoint l'explication que j'ai donné il y a un an, pour les femmes arabes, la dot est constituée de bijoux, souvent très importants en poids d'or, de plus elles continuent à s'en faire offrir au cours de leur vie maritale, car les bijoux restent propriété de la femme quoi qu'il arrive, même en cas de répudiation.'(N'est-ce pas Fatima!) Ce sont donc elles qui viennent les déposer "chez ma tante"
J'avais aussi remarqué , que le personnel par manque de formation, avait prêté sur des bijoux qui n'étaient pas en or.
Plaqué or ou travail fourré. que ne peut déceler le seul essai à la pierre de touche.


Bien que 90% des objets soient récupérés par leur propriétaires, le nombre est tellement important que le Crédit Municipal organise des ventes toutes les semaines, pour les connaisseurs, il y a de bonnes affaires.


Mettre ses bijoux au clou, veut dire qu'autrefois les objets déposés en gage étaient suspendus à des clous


Enfin, dernière anecdote, Pourquoi l'expression CHEZ MA TANTE?


le Prince de Joinville, troisième fils de notre roi Louis philippe voulait honorer ses dettes de jeu , et il dut mettre sa montre au mont de piété. A sa mère qui s'étonnait de ne plus le voir porter sa montre , le prince n'osa avouer qu'il l'avait mise au clou , il dit qu'il l'avait oublié chez sa tante.


Line VAUTRIN: Bijouterie Joaillerie? Non!, bijoux d'artiste et fantaisies poêtiques.

La plus ancienne photographie que j'aie trouvé de Jacqueline Vautrin fut publié par un journal "La Coiffure de Paris"  en 1935...