mercredi 26 décembre 2012

1925: l'Art Déco, les Modernes (suite)


Avant cette exposition de 1925, il y eut une exposition aux États Unis en mai 1924.
Les américains découvrirent la Joaillerie Française  au travers de trois grandes maisons, Cartier, Mauboussin, et Boucheron.
Surtout Mauboussin , le plus ancien des trois à l'époque, le plus moderne et l'un des plus importants. Il avait connu un développement  intéressant à l'étranger, que ce soit à Rio, à Bueno Aires, cette maison aurait aimé à l'époque s'installer à New York, c'est pour cela qu'avec les deux autres compères de Paris, ils présentaient une très belle collection de Bracelets, de grands clips, d'épingles à jabot (la mode!!) des barrettes, des broches, et des glands d'épaulettes



Broche Art Deco 1925 de Boucheron De forme oblongue, sertie d'onyx noir et de roses diamants, embelli par des disques de jade sculpté, signée et numérotée Boucheron Paris

Tous exposaient des créations dans le style égyptien, si apprécié à cette époque après les découvertes d'Egypte.


C'était aussi l'une des premières exposition à  associer les bijoutiers aux couturiers comme les soeurs Callot, Paquin, Vionnet, Lanvin, et Surtout Worth si proche de Cartier pour des raisons familiales.




Surprenante broche de Van Cleef & Arpels, 1925, en diamants, lapis lazuli, et Turquoises


Mais en 1925 pour l'exposition des Arts décoratifs de Paris qui ne fut pas une exposition universelle, les américains ne vinrent pas.
Ils furent invités mais leur secrétaire d'état au commerce Herbert Hoover déclina l'offre, et déclara après avoir consultés différents responsables industriels,
"Ils considèrent que nous ne pourrions apporter une contribution spécifique suffisante dans la variété des modèles à caractère unique, ni dans l'expression spécifique de l'art américain pour justifier une telle participation"

La profession américaine était furieuse et demanda une enquête, d'autant qu'ils s'étaient aperçus que le monde entier allait admirer les dessins et les techniques de tous , mais surtout des français.
Alors qu’au  début  l’Art Déco français a souligné le meilleur, les plus luxueux des matériaux pour de riches clients, il a aussi capturé l'imagination du public et il y eut une  forte demande pour le «style 1925». De ce fait les fabricants furent obligé de suivre, et l’Art Déco se propagea rapidement dans le monde entier. Le Royaume-Uni a été l'un des rares endroits où cet art  a rencontré une résistance, car le style «  Arts & Crafts »  style parfaitement anglais  était encore un présent chez eux, si l’on ajoute une pointe de chauvinisme







Deux sacs du soir  sertis de diamants  par Morabito en 1925 de la collection Daisy Fellowes
Jean-Baptiste Morabito est né en 1885, il a étudié à Rome. Ouverture de sa première boutique à Nice en 1905. Son atelier a créé des pièces en utilisant des matériaux organiques, y compris corail et de nacre de perle. Après avoir acquis une certaine notoriété, il est devenu le fournisseur de bijoux  d’une certaine aristocratie européenne  y compris les tribunaux de la Suède, la Yougoslavie et la Russie et international, y compris la haute société américaine telle Fellowes Daisy qui  passait ses  vacances sur la Côte d'Azur.
Le nom Morabito a été associée à des parfums, de la maroquinerie, y compris les caleçons et les mallettes de toilette et après la Seconde Guerre mondiale le lancement de sa  première ligne de sacs à bretelles.
Aux alentours de  1910 Morabito a commencé à créer des pochettes élégantes ornées de bijoux en sélectionnant les meilleurs matériaux. En 1921, la première boutique française a été ouverte sur la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Malles et bagages et autres créations en cuir ont été ajoutés au répertoire constitué de matériaux tels que l'éléphant, le cerf et le crocodile. Il est devenu célèbre au niveau international en tant que spécialiste dans l'utilisation d'écaille. 
Armand Morabito a pris la direction commerciale de l'entreprise en 1926. L'entreprise s'est développée et a acquis une réputation pour ses sacs à main, décorés avec écaille de tortue, et  utilisant les métaux précieux et certains sertis de pierres précieuses.
En 1957, un magasin au  1 place Vendôme a été ouvert.
Dans les années 60 quand Marilyn Monroe voulait une trousse de toilette de voyage, Morabito  conçut le sac d'Orsay.
Jacques Morabito, le petit-fils du fondateur, a rejoint le groupe en 1977. 
En 1993, Xavier de Fraissinette un diplômé des Beaux-arts, sculpteur et designer est devenu  directeur artistique.

En 1996, un nouveau point de vente a été ouvert sur l'avenue George V, au cœur du quartier de la mode. source Sotheby's 





l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes  se tient à Paris d'avril à octobre 1925. Située entre l'esplanade des invalides et les abords des grand et petit Palais, l'exposition regroupe les pavillons des régions de France et des grandes nations invitées. 4 000 personnes assistent à l'inauguration, le 28 avril. Des milliers de visiteurs se pressent chaque jour dans les allées pendant les six mois de manifestation.

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Même des timbres furent édités, ce genre d'exposition faisait travailler tous les corps de métier.


Plan de situation de l'expo , cliquez pour agrandir

L'Art déco est un retour à la rigueur classique : symétrie, ordres classiques (souvent très stylisés), pierre de taille (sans aucun effet pittoresque). Le décor, encore très présent, n'a plus la liberté des années 1900 ; il est sévèrement encadré et son dessin s'inspire de la géométrisation cubiste.

Pour la Joaillerie l'inspiration vient souvent des civilisations anciennes comme l Egypte , mais les joailliers font preuve d'un grand renouvellement dans le dessin, les pierres de Couleur et les techniques. Une génération nouvelle sort dans ces années là, elle s'inspire du constructivisme, du cubisme, du futurisme, " Les formes sont épurées, architecturées. Les lignes se font géométriques. L’objet de parure est traité comme une sculpture "(Evelyne Possémé)

Ce seront Boivin, Paul Brandt, Ballet, René Robert (qu'on retrouvera pendant la seconde guerre chez Van Cleef), Sandoz, Fouquet, Raymond Templier Suzanne Belperron, tant d'autres..







Montre Cartier rectangulaire 1925
Le cadran rectangulaire avec chiffres arabes appliqués, à une sangle en cuir tressé, circonférence intérieure d'environ 170 mm, boucle déployante, cadran signé Cartier et numéroté vente Sotheby's




La femme 1925, la voici, merveilleusement photographiée par les frères Seeberger;  elle s'est émancipée, change de style vestimentaire et les joailliers doivent s'adapter, car un nouvel idéal apparaît, celui d'un art pratique et confortable, épris de simplicité dans les formes et de luxe dans la matière. Yvanhoé Rambosson le secrétaire général de l'exposition écrivit:

"Le bijou du XIX° siecle fut compact et voyant, significatif d'un goût bourgeois qui ne s'était pas encore élevé à la perception de l'élégance"



Pendentif Broche diamants et émail Jean Fouquet 1929 ? Vente Sotheby's
La plaque rectangulaire en or blanc poli, diamants pesant environ 5,00 carats, accentués par une bande d'or blanc ondulé flanqué émail noir signé Jean Fouquet, numéroté 22555,
Jean Fouquet (1899-1984) rejoint la maison familiale  en 1919 sous la direction de son légendaire père, Georges Fouquet. Avant cela, il avait reçu une éducation classique, à l'origine il avait l'intention de devenir avocat mais a continué à étudier la littérature;. Il s’est essayé à  écrire de courtes pièces et romans policiers  A l'Exposition de Paris de 1925, son nom apparaît d'abord en collaboration avec d'autres concepteurs qui ont également travaillé pour la maison. De 1925 à 1937, il a participé à de nombreuses expositions internationales. Jean Fouquet était un adepte de la nouvelle esthétique  «moderne» dans la conception de bijoux. Les bijoux qu'il a créés ont été avant-gardiste, y compris les matériaux peu utilisés dans les bijoux à l'époque: acier chromé, bois d'ébène et d'argent. Il a délibérément choisi l'or gris et blanc sur du platine, le plus souvent avec des surfaces polies. émail, laque pierres semi-précieuses ont souvent figuré dans ses dessins.  Les effets du krach boursier de 1929 a eu un effet dévastateur sur la Maison Fouquet et ils ont fermé en 1936. Jean Fouquet continua à concevoir sous son propre nom à divers salons jusqu'en 1963. Il est mort en 1984  

La révolution accomplie dans ce métier accompagnera les nouvelles conceptions des maîtres de la couture et de la coiffure, elle viendra en grande partie de nos lapidaires  qui surent répondre aux voeux des créateurs avec de nouvelles tailles, des trapèzes, des triangles, des formes géométriques très diverses, un emploi des baguettes, sans délaisser pour autant les tailles classiques.
Ils ajoutèrent à cela l'emploi de matières simples qu'ils intégrèrent dans leurs pièces exceptionnelles, comme le jade, l'ivoire, la nacre, le corail, le cristal.
Comme ci-dessous ce superbe "Pot Brosse" en jadéite, Néphrite, Rubis et Onyx 
Il a été présenté par "Ostertag" en 1925
http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2010/02/arnold-ostertag.html
http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2011/06/arnold-ostertag-un-grand-joaillier_19.html






De forme cylindrique, décoré sur le couvercle avec un cordon de jadéite le corps en Nephrite blanche sculptée, avec des bambous, des pins et prunus, symbolisant les «trois amis de l'hiver», complété par un couvercle et une base en onyx, agrémenté de rubis cabochon et anneaux néphrite de couleur vert foncé, monté sur or jaune 750/1000° signé,Pot brosse environ 180,00 x 111,50 x 110.00mm. Vendu par la maison Sotheby's récemment



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Revenons un instant sur le pourquoi de cette exposition;
 il y eut pendant quatre ans une guerre d'une ampleur jamais connue, un cataclysme, vint la victoire, mais dans quel état était le pays et nos entreprises de joaillerie, c'était une vieille idée que d'organiser une exposition des arts décos, elle datait de 1908, et c'était un Joaillier "Gustave-Roger Sandoz" qui avait eu l'idée de consacrer par une compétition internationale, les tentatives de rénovation des arts appliqués à la décoration, puis en 1911, le projet fut repris par Mr René Guilleré et enfin un autre joaillier Mr Dubret, président de l'association des anciens élèves des arts décoratifs faisait admettre l'idée d'une collaboration entre les artistes et les industriels et comme cela devenait une nécessité économique et sociale, l'exposition se fit.
Avons nous de nos jours un  Sandoz et pouvons nous le refaire, j'en doute nos métiers sont tenus par des grands groupes qui ont une vision mondiale des choses et.......A l'époque, ou dans notre corporation le particularisme paraissait invincible,  le président de la Chambre Syndicale l'orfèvre Monsieur Fouquet Lapar, prêcha une fructueuse croisade pour que s'efface le regrettable esprit de boutique, ou chacun entend accaparer l'attention publique en ignorant son voisin. Nous avions un très beau salon de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie et horlogerie , il y a plus de quarante ans c'était une fête pour le métier, qui déclenchait un élan de compétitivité, des échanges confraternels , et si jamais on buvait un petit verre a chaque stand, au moins cela amenait de la gaieté, nous n'avons plus rien, les grands font bande à part, la plupart des bijoutiers de Paris ou Province sont devenus des représentants des marques, ce n'est plus la fête.

Tiré du catalogue le grand négoce
L'Art déco est un mouvement artistique né au cours des années 1910 et qui a pris son plein épanouissement au cours des années 1920 avant de décliner dans les années 1930. Il fut extrêmement vivace surtout dans les Arts décoratifs, l'architecture, le désign, la mode et le costume , mais concerna en fait plus ou moins toutes les formes d'arts plastiques. Il est le premier style à avoir eu une diffusion mondiale, touchant principalement la France, la Belgique, tous les pays anglo-saxons (Royaume-uni, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Philippines, etc.), ainsi que plusieurs villes chinoises telles Shanghai ou Hong Kong.

Rappelons que le style Art déco tire son nom de l'exposition internationale des Arts Décoratifs de Paris en 1925




Tiré du catalogue le grand négoce
Un clin d'oeil à Claudine Sablier , ex-attachée au patrimoine de la maison Boucheron qui m' a donné une belle idée. Mr Boucheron exposait et était membre du jury, ces articles étaient exposés en 1925

L'art devient décoratif quand il s'applique à l'embellissement des cités, à la décoration des habitations, à la parure de l'être vivant 


Tiré du catalogue le grand négoce

Cette photographie est celle d'une vitrine de Cartier, qui était aussi membre du Jury.
Pour mieux comprendre cette photographie de vitrine de l exposition, il faut savoir que le Président de la Joaillerie Georges Fouquet avait choisi comme décorateur Monsieur Eric Bagge .



Eric Bagge aménagea des stands aux lignes pures et simples et distribua un éclairage parfait, le public rentrait en curieux et ressortait enthousiasmé et pourtant, jamais ce public n'avait pu voir librement autant de richesse imprévue ni d'originalité somptueuse.




 Eric Bagge cet architecte décorateur dessina plusieurs bijoux pour Georges Fouquet dont ce pendentif en diamants taille brillant, triangles onyx sur cristal de roche. Cette photo est tirée de la revue Art et décoration qui avait édité un numéro spécial pour 'expo de 1925.



Grand Hall de la bijouterie Joaillerie conçu par Eric Bagge

A l'époque mr Contreau écrivit: Le bijou doit avoir deux qualités: représenter une valeur intrinsèque, faute de quoi la moindre broderie suffirait à embellir une étoffe; pouvoir se poser précisément sur des tissus divers avec des éclairages différents. Nous trouverons donc raisonnable de multiplier les éléments décoratifs.....

Tiré du catalogue le grand négoce

Bijoux de Georges Fouquet, président du Jury qui était installé au 6 rue Royale



Voici la boutique de Georges Fouquet crée par Mucha , je vous recommande ce lien


Extérieur de la boutique de Fouquet dans le journal de l'époque "la Renaissance 


Exercice de style de décoration d'intérieur 





Fouquet dans le journal "La Renaissance"




Fouquet: Cristal de roche dépoli, émeraudes et diamants




Fouquet dans le journal "La Renaissance"

Nous pourrions peut être essayer d'aborder un sujet!
La joaillerie, le joyau est il reservé à une élite? 
Lors de l'exposition de 1900, la tendance était  de rénover cette image de toutes ces richesses au profit du dessin.
 Pour des raisons de prix, il apparaît évident que la majorité ne peut avoir accès à ces merveilles. Dans un temps récent, nous pouvions penser qu'une certaine adaptation permettait de vulgariser (sens noble) l'esprit de ces merveilleux et chers bijoux, mais les excès des uns et des autres l'empêchèrent. La marque dépose pour interdire la copie, et les autres prennent donc le risque d'affronter les tribunaux.
L'expo de 1925, l'histoire du bijou,  nous enseigne que les découvreurs créaient un style et que tous pouvaient s'en inspirer. Certaines choses, certains courants sont dans l air de la culture d'une époque , en 1925 l'architecture, le vêtement, la voiture, les coiffures, le mode et style de vie amenaient la bijouterie joaillerie à suivre son temps, beaucoup se ressemblaient car c'était l'air du temps.
Certaines grandes "marques" déposent des brevets à tour de bras comme si elles avaient tout inventé! Est ce que la chaîne d'ancre qui date des débuts de la fabrication de chaîne de bateau, associée à un fermoir qui rappelle les fermetures de Kabigs ou tout simplement des tenues chinoises  est une invention ? 
 Ce n'est que l'assemblage de deux techniques millénaires et non une invention .
Une invention est d'abord une méthode, une technique, un moyen nouveau par lequel il est possible de résoudre un problème pratique donné. Le concept est très proche de celui d'une  innovation, mais distinct: une innovation est construite sur une invention, mais toute invention ne donne pas lieu à une innovation. 
 En soi ,vis a vis du public , être copié n'est il pas une preuve de succès? servilement non, bien évidemment, mais  si l'acheteur tient à acheter du "machin", il a la signature et plus la signature est visible et plus le client est valorisé dans son orgueil, dans ce cas la copie servile est celle qui copierait la signature! Le véritable artiste est celui qui a toujours une longueur d'avance sur les autres et non celui qui exploite pendant plus de cent ans le dessin de son grand père, qu'il a réussi a imposer  à coups de publicité.
C'est à l'acheteur de se détourner de ces "marques"  pour devenir découvreur de talents



Tiré du catalogue le grand négoce

Je reçois souvent du courrier à propos de Dusausoy que peu de gens connaissent , voici sa page




Page qui lui était consacré dans le journal la "Renaissance des arts et de l industrie"



Une de ses cartes de visite



Pendentif Broche diamants, citrine, améthyste, or blanc et émail Jean Fouquet 1927 vendu récemment par la maison Sotheby's
La plaque rectangulaire en or blanc poli, diamants pesant environ 5,00 carats, accentués par une bande d'or blanc ondulé flanqué émail  signé Jean Fouquet, numéroté 22555, 




Montre Art Déco en diamant et onyx par Cartier en 1925
Avec mouvement mécanique, le cadran carré avec chiffres romains noirs et aiguilles en acier bleui diamants taillés en rose et calibré d'onyx , le bracelet velours noir ,boucle déployante, monté en platine et or 18 carats, circa 1925, Signé Cartier, nsa. 8281, 5674 vente Sotheby’s





Broche Platine, Jadéite, diamant et lapis lazuli  travail français 1925
119 env diamants. 2,25 cts.


Tiré du catalogue le grand négoce


Page de Mauboussin, formidables jeux de brillants pour symboliser les jets d'eau et fonds irisés en nacre


Le diadème de Mauboussin sur le même thème que la broche



Tiré du catalogue le grand négoce

Voici  trois grands prix de l'exposition: Vever, Linzeler et Marchak



Tiré du catalogue le grand négoce

Planche de bijoux de F. Friedmann



Tiré du catalogue le grand négoce

De haut en bas: Chaveton Frères qui eut un diplôme d'honneur, Brandt qui était membre du Jury et Gardey qui reçût une médaille d'Argent



Tiré du catalogue le grand négoce

Ci dessus  E Maréchal grand prix, Auguste Bonaz grand prix, et P.Piel vice président du Jury


Paire de Clips Broches de Boucheron en 1925 en platine et jade sculpté
 deux plaques en forme de triangle jade sculpté et percé avec des motifs floraux, avec diamants ronds et baguettes pesant environ 1,10 carats, signée Boucheron. 

Tiré du catalogue le grand négoce

Page de LACLOCHE qui eut un grand prix, très grande maison qui fut prise dans la tourmente des années trente et la faillite du comptoir Lyon Alemand
Voir


Tiré du catalogue le grand négoce

Maison LIP médaille de bronze,  UNIC  et L Leroy qui était hors concours




Je ne suis pas spécialisé dans l horlogerie, mais cette pendulette fut fabriquée pour l expo en 1924, présentée en 1925, elle est de Baccarat le décor en bas relief est dans un premier temps moulé, puis dépoli a l'acide (je crois qu'ils utilisaient l'acide  fluorhydrique) et retaillé.
Je me suis servi de l'acide fluorhydrique pour graver des pierres,(attention aux doigts) mais je rappelle aux gemmologues que c'est tiré d'une pierre la "Fluorine" 




Tiré du catalogue le grand négoce


Page de Chapus, Diplôme d honneur, Dunand membre du jury, Gérard Sandoz Grand Prix


Tiré du catalogue le grand négoce

Page de dessins de MARZO qui était établi au 22 rue de la paix, grand prix à l'expo des Arts Décos



Tiré du catalogue le grand négoce

Voici la page de Van Cleef et Arpels qui obtint un grand prix, et à l'époque Georges Fouquet écrivit: "Nous voici dans le domaine des réminiscences et les mânes de Massin ont dû tressaillir, s'ils ont vu les bracelets et les broches composés avec des fleurs à peine stylisés de Van Cleef et Arpels"



Bracelet Roses de L exposition de 1925




Une belle broche platine saphirs cabochons et diamants ronds et baguettes non signée  de conception vraiment géométrique



Très belle broche art déco 




Bracelet non signé attribué a Paul Emile Brandt
en argent à décor de chevrons et de demi-cercles en laque noire, rouge, verte et incrustation de coquille d'oeuf
Chaque pièce marquée argent 935 au revers Longueur : 17 cm  Largeur 1,9 cm


Tiré du catalogue le grand négoce


C'est une plaque de front, étonnante, présentée à l expo de 1925 par P.Templier et fils , elle est de Raymond Templier qui était membre du Jury



Tiré du catalogue le grand négoce

Une descendante m'a écrit il y a peu pour ce que j'avais écrit sur la maison Rozanès, cette page était consacrée à ROZANES,  qui était établi au 2 rue de la paix
C'est un pendentif qui fit sensation  à l exposition moderne de Madrid: La perle seule pèse 720 grains et a été évaluée à l'époque 80.000£ à Londres, l'émeraude Talisman provient du diadème d'un potentat Indien, elle pèse 170 carats


Un Vanity Case art déco de Van Cleef & Arpels en émail, diamants, et pierres précieuses. Rectangulaire, le boitier est en  émail vert, représentant un joueur de polo, coiffé d'un casque de nacre de perle , gilet amethyste, et des bottes d'équitation en citrine, un cheval en or 18 carats , un tour complet en diamants ronds, le poussoir de diamant rond permet d’ouvrir pour révéler un miroir équipée, compartiment couvert et support de rouge à lèvres, montée en or 750/1000°, circa 1925, 3 1/8 x 2 7/8 x 3/8 in., poinçon français  Signé Van Cleef & Arpels,
non. 26307  Vente Christie's
Cette pièce est bien plus originale que le bracelet « Roses » récompensé ( a mon avis évidemment et ce n'est peut être pas le bon"



N'oubliez pas de Cliquer pour agrandir l image


Un collier Art Déco de Cartier en platine , émail, et diamants 
Composé de vingt-neuf perles de diamant sertis clos, les côtés en  émail noir, monté sur platine, vers 1925, 38.0 cm
Signé Cartier (en partie illisible) vendu par Christie's




Boucheron dans le Journal La Renaissance




Boucheron dans le Journal La Renaissance





Boucheron dans le Journal La Renaissance, des lignes sobres, du volume, des contrastes de couleur, que ne le refabriquent ils pas de nouveau?



Un exemple de la mode de 1925 "Florence Walton" dans le journal La Renaissance





BRACELET ART DECO EN ARGENT, PAR JEAN DESPRES
Formé d'une succession de demi-cylindres à rainures en argent, 18.5 cm., poinçon français, poids brut: 112.30 gr., vers 1925
Signé Jean Després, poinçon de Jean Després 





Dessin d'un collier  de Mauboussin avec grosses boules  or et diamants baguettes





Montre de 1925 des établissements Georges Meyer qui plus tard créa la marque UTI, Joel de toulouse a écrit à son sujet:

"Bien qu'il s'agisse d'une marque française j'ai pu retrouver quelques infos sur UTI. En effet Georges Meyer, créateur de la marque vers 1909, fabriquait ses montres à Besançon (Fabrique Utinam qui a sans doute donné le nom UTI) mais avait des bureaux à Paris (139 Bd Sébastopol) et surtout à La Chaux de Fonds en Suisse ce qui m'a permis de retrouver ces quelques notions (mes archives sont suisses à 99,9%). Au début du siècle on trouve sous la marque UTI des montres de poche (dont des chronomètres), des réveils et des pendules de voyage. Utinam est d'ailleurs l'une des premières fabriques (avec Junghans en Allemagne et Lip en France) à utiliser le radium pour faciliter la lecture nocturne de ses cadrans.
En 1912 UTI se spécialise dans la montre-bracelet (homme et femme) ce qui est assez précurseur pour l'époque, et propose de nombreux modèle dits "de forme" (tonneau, carré-cambré...)
UTI apparait pour la dernière fois en Suisse vers 1926 : il est probable que cette marque soit alors devenue strictement française.
Dans un listing français de 1952 j'ai retrouvé UTI sur le cadran de réveils dont le mouvement n'était pas fabriqué par Utinam : il est possible qu'à cette date les montres UTI soient munies de mouvements de provenance diverses, dont suisses. "




Dans l'annuaire de la profession, l'AZUR  de 1935 j ai retrouvé cette publicité de Mr Meyer 




En aparté..., tout a fait entre nous.., Monsieur Meyer a fabriqué des montres superbes, à part des autres fabricants, les Meyer étaient des gens extraordinaires de gentillesse et de simplicité. Le modèle ci-dessus fut réalisé pour Van Cleef & Arpels, or jaune, modèle lourd , des boites or  massives et de beaux mouvements, c'était une époque ou les bijoutiers (et surtout les grands) achetaient à des fabricants français et ne déposaient pas de brevets a tour larigot, mes parents qui étaient Joailliers a Rouen vendaient des montres UTI, et celle ci, avait été fournie pour ma mère  avec un bracelet en crocodile noir et marqué Richard, deux autres avaient été vendues à des clientes ét à l'epoque je ne savais pas qu'ils en avaient fourni à Van Cleef.
Plus tard je m'installai à mon compte et je continuai à travailler avec UTI , ci dessous j'ai retrouvé une photo d'un autre modèle d'une finition merveilleuse , charnières invisibles, une grande qualité dans les fermoirs. Il avait inventé d'ailleurs un fermoir extraordinaire pour les belles montres or sur or , un jour je le dessinerais de tête.






BRACELET Perles
en platine formé de sept rangs de perles fines coupées d'un motif rectangulaire ajouré de bandeaux, comme le fermoir, sertis de diamants taillés en rose et de losanges sertis de baguettes d'onyx. Epoque 1925. Long. : 18 cm. Poids brut : 27,7 g Vente de Tajan




Montre d'infirmière en or jaune. Le cadran demi-sphérique à chiffes arabes sur fond coquille d'œuf. 
Signé CARTIER Paris. Le boîtier numéroté 78831899 et monogrammé A.P.P. 
1925. Mouvement mécanique. 
Poids Brut : 15,6g  Vendue par la maison Tajan




Page de Raymond Templier dans le journal "La renaissance"

Bijoutier moderniste, Raymond Templier, est connu pour ses compositions géométriques, qui s'inspire de la technologie moderne. Templier dit: «Quand je marche dans la rue, je vois des idées pour des bijoux partout -. Roues, les voitures, les machines d'aujourd'hui, je suis prêt à répondre à toutes les ' Né dans une dynastie de joailliers parisiens - Maison Templier et Fils, fondée par son grand-père en 1849 - Templier rejoint l'entreprise familiale en 1922 et a commencé à créer ses bijoux insolites. Il a régulièrement participé à des expositions internationales et a été impliqué dans le mouvement de l'art contemporain à Paris, où il était un membre fondateur de l'UAM, l'Union des Artistes Modernes des. En 1935, il prend la direction de l'entreprise qui est resté ouvert jusqu'en 1965.
Comme un innovateur de bijoux pendant la période Art Déco quand les formes géométriques dominent les arts et d'arts décoratifs, Raymond Templier créé des designs qui sont devenus emblématiques de leur époque. Son mode, caractérisé par des contrastes de surfaces mates et brillantes et des volumes et des surfaces planes, était le reflet de l'art plutôt que des bijoux traditionnels qui met l'accent pierres précieuses importantes. Templier a dit: «Un morceau de bijoux est avant tout sombre et la lumière et scintillent pas juste. Bien qu'il ait utilisé des pierres précieuses comme les diamants, il était d'une manière imaginative qui est évocateur d'un artiste qui peint avec des nuances particulières ou d'un sculpteur qui façonne les formes d'une variété de matériaux. Templier créé des bijoux qui était sur le dessin, et non pas sur les matériaux.
Le design de ce bracelet est simple, mais sa complexité subtile désigne le travail d'un maître. Tandis que les bandes de bracelet sont généralement la même d'un bout à l'autre, ce bracelet est créée comme une masse solide d'un côté de la broche pince tandis que le côté opposé est divisé en son centre par un sillon. La broche sertie de clip peut être présente dans le bracelet et portée séparément. Ce cabriolet bracelet-bracelet avec une broche clip est parmi les premiers de ces bijoux conçus qui peuvent fonctionner d'une manière double.
Seuls quelques créateurs très doués rompre avec le passé pour créer un nouveau style.Raymond Templier est un innovateur de ce type dont des bijoux transcende le temps.Cette broche bracelet-bracelet et clip est emblématique de milieu des années 1930, mais son style résonne avec les amateurs de joaillerie d'aujourd'hui. Texte de Sotheby's
En conclusion une phrase de Mr Contreau après cette merveilleuse exposition,
" Chaque époque dans l histoire de l'Art a cru faire oeuvre"Moderne" et surpasser les précédentes, et dans le recul du temps chacune  apparait avec des qualités incontestables.  Le progrès a des sursauts périodiques auxquels correspond la louable ambition de mieux faire. Mais en dépit des règlements edictés par des hommes bien intentionnés, rien ne se crée absolument; ce que nous appelons création est une interprètation, une déformation, plus ou moins réussie de ce qui existe et voila pourquoi tout ce que nous avons vu, constitue une tentative, un acheminement vers une formule nouvelle de l'art décoratif" Pierre Contreau

Cette phrase devrait être méditée.

Cet article est la suite de 


La Saga Varangoz, Berquin Varangoz, Aristide Fourrier, Daniel Mousseaux: La ménagerie de CARTIER, mais aussi des travaux pour FALIZE, BOUCHERON ou FABERGÉ

  Charles Marcellin Varangoz , d'après son acte de déçès  avait 69 ans le 26-10-1899, il serait donc né en 1830 à Salins les bains  dans...